À la fin du XIXe siècle émerge un peu partout un Art nouveau qui puise ses sources d’inspiration dans la nature.

Vase

Tout en s'appropriant les technologies modernes du verre et de la chimie des couleurs développées dans le domaine industriel, les verriers de la fin du XIXe siècle privilégient les vertus de l'artisanat. En puisant leurs sources d'inspiration dans la nature, ils développent un style nouveau, en rupture avec l'Historicisme du XIXe siècle, dont le mouvement multiforme et international s'affirme aussi dans la verrerie d'art.

En France, l'art verrier évolue alors au rythme des artistes comme Émile Gallé ou Ernest Leveillé et des manufactures, telles que Daum, Legras ou Muller, qui Signent dorénavant leurs pièces. À Paris comme à Nancy, les verriers débordent d'imagination pour créer des objets d'art décoratif, dont les formes et les décors ont la faune et la flore comme modèle.

Au cœur de l'Europe, les manufactures de verre de Bohème produisent elles aussi des verreries d'art caractérisées par des formes sinueuses inspirées de la nature. Plusieurs d'entre elles, comme Loetz ou Pallme­ König & Habel, développent par ailleurs des décors de surface irisés.

Parallèlement, l'art verrier s'enrichit aussi à cette époque des recherches d'un sculpteur polychrome, Henry Cros, qui met au point la pâte de verre, dont le matériau est également employé par quelques autres artistes français du début du XXe siècle.